Conclusion 3/5 : la fondation du contrat social sur la liberté : vers l'État de droit

Modifié par Estelledurand

Il faut éviter le conflit possible du souverain avec le peuple, et que le règne de État se transforme en règne de la tyrannie absolue, de la plus grande injustice, auquel le peuple répondrait par la rébellion, sans possible arbitrage juridique entre eux. Pour éviter ce risque, il faut que l'État et le peuple ne fassent qu'un, de même que la volonté de l'individu ne doit faire qu'un avec la volonté générale de l'État créée par le contrat social, c'est la solution de Rousseau.

L'être humain n'est plus alors défini, comme chez Hobbes, comme un individu égoïste, ce qui est un acquis de l'état social, et non l'état de nature premier de l'humanité, mais comme un individu soucieux de sa conservation, comme tout être dans la nature, et doté de la liberté, essence propre à l'être humain, qui en fait un être perfectible par nature : le contrat social doit non seulement préserver mais constituer cette liberté dans l'État par l'autonomie du peuple.

La formule idéale introduite par Rousseau est celle d'une idée exigeante de l'État : à la fois comme République, où le peuple exerce directement sa souveraineté, dans une véritable démocratie, sans représentant qui capterait et détournerait la souveraineté législative, et comme État de droit qui ne doit pas tomber dans l'abus de pouvoir, car il n'existe que tant qu'il se soumet dans son exercice à sa loi : la justice est alors la conformité à cette autonomie.

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